Le samedi 10 mai 2025, Mantes-la-Jolie vibrera aux rythmes envoûtants du Fouta. Le Festival Ndillaan, consacré aux musiques de cette région d’Afrique de l’Ouest, revient pour une deuxième édition très attendue. En tant qu’amateur de musiques du monde et habitant de la région, je ressens une excitation particulière à l’idée de voir l’Espace Georges-Brassens se transformer en scène ouverte sur le Sénégal et la Mauritanie. Ce soir-là, les chants peuls et les percussions traditionnelles promettent de résonner jusqu’aux bords de Seine, nous invitant à un voyage musical sans quitter la ville.
À la découverte de la richesse musicale du Fouta
Plus qu’un simple concert, le Festival Ndillaan s’annonce comme une immersion culturelle. Son nom même, Ndillaan, est empreint de poésie : c’est le nom de l’oiseau qui sert de guide au crocodile dans son périple le long du fleuve Sénégalinfoconcert.com. Tout un symbole ! À l’image de cet oiseau légendaire guidant son compagnon, le festival entend nous guider à la découverte de la richesse musicale du Foutamanteslajolie.fr. Cette région, berceau du peuple peul (Haalpulaar), possède un patrimoine musical foisonnant, aux multiples facettes : chants polyphoniques yéla, rythmes pastoraux du Fouta Toro, mélodies mandingues malinké…
L’esprit Ndillaan, c’est justement de faire le lien entre tradition et modernité. Le fondateur du festival, Demba Ndiaye, en est le meilleur ambassadeur. Originaire du Fouta Toro et installé à Mantes-la-Jolie, ce chanteur et guitariste puise dans les rythmes ancestraux (ripo, naalé, wango, yéla…) qu’il fusionne avec des accents occidentaux comme la guitare et la basse électriquesinfoconcert.com. Il en résulte une véritable symbiose entre « l’atmosphère du Fouta et le décor urbain », où les notes de la kora, du tama et du djembé suffisent à nous faire voyager à travers l’Afriqueinfoconcert.com. Fermez les yeux un instant et imaginez : les cordes du hoddu (luth traditionnel) dialoguant avec une ligne de basse, le tout sur un rythme de calebasse entraînant… Le dépaysement est garanti, avec des sonorités tantôt nostalgiques, tantôt irrésistiblement dansantes, qui racontent la vie au bord du fleuve Sénégal aussi bien que les réalités de la diaspora en France.
Une programmation engagée et haute en couleur
Pour cette 2ᵉ édition, une pléiade d’artistes du Fouta monteront sur scène afin de partager leurs voix et leurs histoires. La programmation officielle annonce notamment Demba Ndiaye & le groupe Ndillaan, Sally Diaw, Farba Gawlo, Néné Bolol, Fadima Gawlo et Goby Thiammanteslajolie.fr. Chacun apportera sa touche unique à cette mosaïque musicale.
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Demba Ndiaye & Ndillaan – Fer de lance du festival, Demba en est à la fois l’âme et le guide. Avec sa voix chaude et sa guitare acoustique, il porte des chansons qui célèbrent la paix, l’espoir et l’unité. À l’image de l’oiseau Ndillaan, il souhaite rassembler la diaspora haalpulaar autour d’un message de fraternitéinfoconcert.com. Ses textes engagés abordent aussi bien l’amour et la promesse tenue que des enjeux de société comme la préservation de la culture ou la lutte contre les fléaux qui touchent sa communautéinfoconcert.cominfoconcert.com. Le voir sur scène, c’est sentir toute la passion d’un artiste militant qui transmet par la musique un véritable souffle de vie.
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Sally Diaw – Originaire du nord du Sénégal, Sally est souvent présentée comme l’une des voix féminines montantes du Fouta. Ancienne pêcheuse de la vallée du fleuve reconvertie en chanteuse, elle apporte une authenticité et une grâce particulières. Sa voix, à la fois puissante et empreinte de douceur, fait voyager l’auditoire des rives du fleuve Sénégal jusqu’aux savanes du Sahel. Sur scène, Sally Diaw saura sans doute envoûter le public avec des mélodies héritées de ses ancêtres, qu’elle interprète avec une émotion contagieuse.
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Farba Gawlo – Son nom de scène annonce la couleur : gawlo signifie griot en langue peule. Farba est un jeune griot originaire du Fouta (peut-être du Mali voisin), qui marie la tradition orale et les sonorités actuelles. Avec lui, c’est la mémoire des anciens qui s’invite dans la fête : ses chants racontent des épopées, des anecdotes villageoises, et des messages de sagesse, le tout sur des rythmes entraînants. Farba Gawlo représente cette nouvelle génération d’artistes qui perpétuent l’art griotique tout en le rendant accessible au grand public par une énergie résolument moderne.
Aux côtés de ces têtes d’affiche, le festival pourra compter sur d’autres talents du Fouta. Néné Bolol, Fadima Gawlo ou encore Goby Thiam complètent en effet le programmemanteslajolie.fr. Le public mantais aura ainsi la chance de découvrir un panorama varié de la musique foutanké (du Fouta) : des voix féminines hautes en couleur, des rythmes endiablés de tam-tam, peut-être même quelques notes de flûte peule pour évoquer la brousse… Sans oublier la présence exceptionnelle de la marraine de la soirée, Dieynaba Diop, enfant de Mantes-la-Jolie devenue une figure publique (députée des Yvelines) engagée pour la diversité. Sa participation symbolise le lien fort entre la culture du Fouta et la ville hôte, et témoigne du soutien des institutions à cet événement pas comme les autres.
Un rendez-vous convivial à ne pas manquer
Au-delà des artistes, c’est l’atmosphère conviviale et festive qui fera de Ndillaan une expérience à part. Le 10 mai au soir, dès l’ouverture des portes à 19h30, l’Espace Brassens se métamorphosera en une véritable ambassade du Fouta. On imagine déjà les effluves de thé à la menthe dans le hall, les tenues traditionnelles colorées dans le public, et ce moment magique où les premières notes retentiront. En arrière-plan, l’association Ndillaan (partenaire de l’événement) veillera à ce que l’accueil soit chaleureux et interculturel. Que vous soyez issu de la diaspora ou simplement curieux de découvrir de nouvelles sonorités, vous serez les bienvenus dans cette célébration du vivre-ensemble musical.
Quelques détails pratiques importants : le concert débutera à 20h30 précises le samedi 10 mai à l’Espace Georges-Brassens (18 rue de Gassicourt, Mantes-la-Jolie)manteslajolie.fr. Tout public est le bienvenu et le tarif est unique à 10 €manteslajolie.fr – une somme modique pour un voyage culturel aussi riche. Il est fortement recommandé de réserver sa place à l’avance (la jauge de la salle étant limitée)manteslajolie.fr. La billetterie est disponible en ligne sur le site de la Ville ou par téléphone (06 42 76 51 19), sans oublier la possibilité d’acheter sur place aux horaires d’ouverture habituels. (Source : Ville de Mantes-la-Jolie – Agenda culturel sur manteslajolie.fr).
En mêlant engagement culturel et ambiance festive, le Festival Ndillaan s’impose déjà comme un rendez-vous incontournable du printemps à Mantes-la-Jolie. Pour ma part, je sais déjà que je ne raterai pas cette soirée : c’est une occasion unique de soutenir la diversité musicale et de partager un moment de communion au son des cordes et des voix du Fouta. L’oiseau Ndillaan nous appelle – et si on se laissait guider, le temps d’une nuit, le long du fleuve Sénégal sans quitter les Yvelines ? 🎶🌍
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